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San Pedro de Atacama -> Uyuni

31.03.2017- 10.04.2017

Résumé de notre séjour à San Pedro de Atacama : lessive, réparage de tente (la fermeture éclair de l’entrée était en train de nous lâcher), blog, commissions, excursion le soir pour voir les étoiles, sieste et programme pour la suite.

Ce vendredi 31 mars on est prêt pour partir pour de nouvelles aventures, il ne nous manque que notre tente qu’on a donné à réparer à une couturière. Quand on va la chercher la tente n’est pas là et on nous dit de repasser dans l’après-midi après 14h00. On explique qu’on part normalement pour la Bolivie ce matin. Bref on se met en tête de passer encore une journée à San Pedro quand tout à coup, après un coup de téléphone, la couturière apparaît avec notre tente. On vérifie ce qu’elle a fait. Apparemment c’est une bonne couturière mais pas une aventurière. Elle nous a mis une double fermeture éclair si bien qu’on ne peut pas ouvrir complètement la tente ! On la paie et on trouvera plus tard une solution. On est maintenant prêt, on passe par la douane chilienne pour la sortie du pays puis on se lance sur la route qui nous emmène vers la Bolivie. On démarre par 10km de plat puis on attaque de la montée. Il y a encore 40km qui nous séparent de la douane mais surtout 2000m de dénivelé ! vers 12h30 on s’arrête pour dîner car il y a d’autres cyclistes qui font une pause aussi. Un couple de français, Marie et Fred, et un allemand, Robin. Du coup on continue notre ascension avec eux. Ils vont aussi en Bolivie. En milieu d’après-midi Marie n’en peut plus et décide de faire du stop. Nous on continue. Puis c’est Céline qui commence à fatiguer alors on décide de s’arrêter au sommet d’une pente pour la nuit. Les deux autres continuent car ils viennent de voir Marie dans un pick up qui l’amène à la frontière. On se quitte là en se disant qu’on se reverra sûrement sur la route.

Volcan Licancabur vu du côté chilien

Ce matin on se lève avec le soleil et on démarre la journée par encore de la montée. On mettra 3h00 pour faire les 14km qui nous séparent de la frontière bolivienne. Quand on y arrive la frontière est normalement fermée car c’est l’heure de midi mais le douanier nous ouvre la porte et nous accorde 60 jours sur le territoire bolivien (normalement c’est 30 jours mais comme on est à vélo il a bien voulu nous donner plus). On dîne là puis on reprend notre route jusqu’à l’entrée du parc national Eduardo Avaroa. On prend nos tickets d’entrée, de l’eau et on fait encore 8km avant de trouver un endroit à l’abri du vent construit probablement par d’autres voyageurs. C’est parfait on plante la tente là. Demain on veut faire l’ascension du volcan Licancabur à 5960m.

Laguna Blanca dans le parc Eduardo Avaroa (Bolivie)

Laguna Verde au pied du majestueux Volcan Licancabur (5960m)

Cette nuit la tente a gelé. Quand on se lève le décor est juste splendide. Il y a le reflet des montagnes dans le lago verde c’est magnifique. On déjeune au froid en attendant le soleil. Puis on prend nos vélos direction le pied du volcan. On laisse toutes nos affaires dans la tente. Quand on arrive au sommet du chemin, on planque nos vélos et c’est parti pour l’ascension du volcan. Le début se passe très bien. Gary ne fait pas beaucoup de pause mais c’est mieux comme ça. Après la 3ème pause Céline commence à sentir la tête mais on continue puis à 5500m elle décide d’arrêter car elle souffre du fameux mal des montagnes. Gary continue tout seul jusqu’au sommet et Céline redescend gentiment. Gary arrivera seulement 10min après elle au fond car il a couru toute la descente. On retourne au campement et Céline ne sera pas bien jusqu’au souper. Mais après avoir mangé un peu ça ira mieux.

Au réveil d’une nuit très froide, la tente est complétement givrée

Laguna Verde au matin

Déjeuner dans des conditions sibériennes

Vue sur les Laguna Verde et Blanca depuis le sommet du Volcan Licancabur

Aujourd’hui au lever ça va tip top. Bon on déjeune de nouveau au froid puis on attend que la glace fonde sur la tente pour la ranger. Enfin elle est sèche et on peut démarrer. On rejoint en premier un mirador du lago verde où on croise des français et des belges en camping-car puis on continue et on arrive sur une route principale qui est bien pour rouler. On arrive où on avait prévu assez tôt dans l’après-midi. Il y a des sources d’eau chaude. On y passera tout l’après-midi, rejoint plus tard par des hollandais et par Clément, le français rencontré à Ischigalastu puis à Salta. On passe la soirée tous ensemble. Clément nous apprend qu’on a changé d’heure en Bolivie et qu’il est 1h00 plus tôt. On ne le savait même pas, c’est vous dire comme les horaires ça nous touche !

Traversée d’une rivière chargée de cuivre et d'arsenic

Désert de Dali en fond

Bains thermaux de Polques en plein milieu du parc Eduardo Avarao

Cette nuit il a fait plus froid que les autres jours. Mais le soleil nous réchauffe vite. On prend le temps d’encore discuter avec Clément et les hollandais. On démarre notre journée vers 10h30 par un faux plat montant puis une sacrée montée avec vent de face. A chaque fois qu’on croit que c’est le sommet il y a une autre montée encore derrière. Pour finir on s’arrête derrière un petit tas de cailloux pour dîner plus ou moins à l’abri du vent. Il fait super froid alors on ne s’attarde pas. On arrive enfin au sommet de la pente et là la route qu’on doit prendre pour se rendre au laguna colorada est vraiment défoncée. Et ça sera comme ça jusqu’au lac. C’est dur et dans une descente Céline tombe. Ça en est trop pour elle et on décide de s’arrêter dans un canyon à côté du lac pour la nuit. On monte la tente, on prépare le souper au soleil, on soupe à l’ombre et on se met vite dans la tente.

Ce matin il nous reste 15km à parcourir pour atteindre le mirador de la laguna colorada et pouvoir acheter de l’eau. La route est très bosselée mais on avance gentiment. Au bout d’un moment Gary me demande si je n’ai pas vu nos bâtons (qui nous servent de pied pour les vélos) car c’est lui qui les avaient mais ils ne sont plus sur ses bagages. Je lui dis que je n’ai rien vu sur la route depuis la dernière pause. Du coup Gary pose son vélo et commence à courir pour revenir en arrière à la recherche des bâtons. Il reviendra 2h00 plus tard avec les bâtons et aura fait 22km de course à pied. Bref du coup on arrive vers 13h00 vers le mirador, on achète de l’eau et on dîne. Puis on passe un poste de contrôle du parc où on nous dit que la route qu’on veut emprunter est interdite. Seuls les biologistes et les scientifiques peuvent y aller. On a alors 2 choix. Soit revenir en arrière, soit continuer notre route (mais cette route est plus dure que si on revient en arrière). Le ranger du parc nous convainc de prendre la route difficile car une machine est passée soi-disant la veille pour aplatir la route donc c’est du bon ripio. On continue donc sur la route difficile. C’est vrai que les premières centaines de mètres sont bonnes mais ça s’arrête là et les 4x4 qui conduisent les touristes roulent comme des fous. Bref on arrive à « l’Arbol de Piedra » en fin d’après-midi. Là il y a pas mal de formations rocheuses pour s’abriter du vent et on décide de passer la nuit ici. Il y a une maison de ranger alors on va poser la question si on peut dormir dans le coin et il nous dit qu’il n’y a pas de problèmes. Alors on plante la tente derrière sa maison à l’abri du vent. Il nous aide même à planter les sardines. De nouveau on ne tarde pas à faire le souper car quand le soleil s’en va il fait très vite très froid.

Lama au bord de la Laguna Colorada

El Arbol de Piedra

Cette nuit a été la plus froide jusqu’à maintenant. Gary a même de la glace sur sa moustache au réveil. Heureusement on peut se mettre rapidement au soleil pour se réchauffer. Le ranger nous donne de l’eau pour la suite et on part en forme. Aujourd’hui on voudrait atteindre un hôtel pour pouvoir y souper car on devient un peu limite niveau nourriture. Mais il faut faire 65km sur une route vraiment pas facile. Le début de matinée se passe bien puis on arrive dans un désert. Il y a du sable, des cailloux et 18'000 traces car chaque 4x4 a voulu prendre le meilleur des chemins. Heureusement on voit au loin un hostel et on sait qu’on doit passer sur la droite de celui-ci. Du coup on coupe entre les traces pour retrouver enfin un chemin un peu plus en dur. On suit ce chemin jusqu’à arriver au sommet d’une montée. Là il nous faut absolument manger car on est affamé. Il y a beaucoup de vent mais on s’en fout. Puis on reprend notre route et là c’est mieux. On a quitté le désert. On roulera jusqu’à 17h00 où on arrive enfin à l’hôtel. Ils nous proposent un petit local pour la nuit et on peut souper et déjeuner là, parfait !

Désert et pistes sableuses

Coucher de soleil au Los Flamencos

Aujourd’hui si tout va bien, on va retrouver une route plus ou moins goudronnée et on quittera le sud Lipez. On déjeune bien puis on démarre. Le chemin n’est pas évident mais on rejoint la route asphaltée vers 12h30. On est super content. Il y a encore quelques montées avant d’attaquer une super descente vers Villa Alota. En chemin on croise un cycliste français, Pierre, qui fait la route dans l’autre sens. On discute un bon moment puis on se quitte. On arrive enfin à Alota où on trouve une chambre pour pas grand-chose. Il y a même une douche chaude. Puis on se met à la recherche d’un resto pour souper mais il n’y a rien à part 2 stands où ils vendent des minis bols de frites avec des saucisses viennoises coupées en petits morceaux. A défaut d’autres choses on mange ça mais on doit se gaffer car il ne nous reste plus beaucoup de bolivianos (argent bolivien). On rentre à la chambre encore affamés.

Petit village de Los Flamencos au milieu de nulle part

Pierre le cycliste rencontré sur notre route et échange d’itinéraire

Aujourd’hui on se rend à San Crisobal où il y a des banques. Youhou on va pouvoir retirer de l’argent et manger à notre faim. On roule sur une route pas très transcendante mais au moins c’est une route correcte et c’est presque que du plat donc on ne va pas se plaindre. On s’arrête au sommet de l’unique montée du jour pour manger des biscottes puis on continue notre route vers San Cristobal. Le vent s’est levé. On arrive au village assez rapidement et on se réjouit de pouvoir retirer des sous. Mais le problème c’est qu on est samedi et du coup les banques sont fermées. Alors on commence à chercher pour changer des dollars mais on fait tous les petits magasins du coin et personne ne veut faire du change. Alors on se rend dans l’unique hôtel qui accepte qu’on paie en dollars. On s’installe puis on sort faire un tour du village. A peine sortis on voit une boutique fermée jusque-là qui fait du change ! du coup on va quand même changer des dollars pour pouvoir acheter à manger pour notre pique-nique de demain. On reste un moment dehors puis on rentre à l’hôtel. C’est déjà l’heure du souper. Puis on va au lit.

Ce dimanche on se lève tôt car on a presque 100km à faire si on veut atteindre Uyuni et le matin il n’y a presque pas de vent. On démarre la journée et ça roule bien jusqu’à midi. Le vent s’est levé et on fait les derniers 25km avec le vent sur le côté et de face. Quand on arrive à Uyuni on va d’abord retirer des sous (et oui ici il y a des bancomats) puis on veut laver nos vélos car ils sont dans un sal état. On trouve un endroit pour le faire. On doit attendre un moment car il y a un camion qui est devant nous. Puis quand nos vélos sont plus ou moins propres on se met à la recherche d’un hôtel. On veut faire une pause et laisser nos vélos pour 2 semaines ici alors la condition pour aller dans l’hôtel c’est qu’ils acceptent nos vélos et nos sacoches pendant ce temps-là. Bref on essaie le premier hôtel qu’on voit et le monsieur de la réception accepte de garder les vélos. Il nous dit même qu’il y a un autre cycliste qui vient d’arriver. Quand on rentre dans l’entrée on s’aperçoit que c’est Robin, l’allemand rencontré au départ de San Pedro qui est là ! trop drôle sur les centaines d’hôtels d’Uyuni qu’on se retrouve. On restera 2 jours à Uyuni avant de partir en bus pour Potosi !

Cimetière des trains de Uyuni


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