17.04.2017 - 20.04.2017
Ce matin on part d’Uyuni avec un vent de face mais avec une route goudronnée. On roule 23km avant de rejoindre l’entrée du salar d’Uyuni, ce fameux désert de sel. On nous avait dit il y a une semaine qu’il y avait 10cm d’eau sur 100m à l’entrée du salar. Par chance pour nous il n’y a que quelques flaques et on arrive à les contourner. On se met en route direction l’Isla Incahuasi (une île au milieu du salar) qu’on ne voit pas encore. Gary a enclenché le GPS et c’est parti. On fait une pause sur le salar pour dîner puis on continue notre route. On voit maintenant l’île et on se repère grâce à elle. La fin de journée approche et on veut dormir sur le salar alors on s’arrête à 15km de l’île pour planter la tente. Enfin planter les sardines est un grand mot, Gary a réussi à enfoncer légèrement les sardines dans le sel béton mais ça tient ! heureusement le vent s’est calmé dans l’après-midi et on peut souper tranquillement face au coucher de soleil, seuls au monde !
campement sur le salar
coucher de soleil sur le salar
la voie lactée avec la croix du sud
Aujourd’hui on commence par rejoindre l’Isla Incahuasi. On y fait un petit tour puis on s’en va direction Ilca, un village à la sortie nord-ouest. Il n’y a pas de vent ce matin et on avance comme des bombes. On profite à midi de faire des photos « funny » puis on repart. On se dit qu’on va arriver rapidement au village si on continue à cette allure. A peine a-t ’on dit ça que le vent se lève. Et on passe d’une moyenne de 24km/h à 7km/h ! finalement on arrivera au village à la tombée de la nuit. On trouve une chambre pour la nuit et on file souper.
Isla Incahuasi
Ce mercredi on quitte Ilca direction le salar de Coipasa (un autre désert de sel moins connu) avec plusieurs informations quant à l’état de la route. Le propriétaire de la pension où nous avons dormi nous conseille de ne pas aller jusqu’à Tres Cruses car la route n’est faite que de sable mais de couper avant pour rejoindre Estancia Hizo. Il semblerait que la route soit meilleure à cet endroit. Il nous avertit aussi que la route pour sortir de Ilca est mauvaise et qu’il y a aussi beaucoup de sable sur celle-ci. On démarre sur le ripio et effectivement la route n’est pas bonne. On doit descendre quelques fois du vélo pour le pousser car on s’enfonce dans le sable mais dans l’ensemble la route est « roulable ». Puis on arrive au croisement et on décide de suivre les conseils de notre hôte. Grave erreur ! on arrive sur une ancienne rivière et on s’embourbe car la route n’est pas sèche et il y a énormément de boue. Résultat : on met une heure pour faire les 200m de rivière avant de retrouver une route en dur mais sableuse. En plus le vent s’est levé et il nous arrive en pleine figure. Du coup c’est tempête de sable avant midi, pendant midi et après midi. Si bien que souvent après dîner on doit s’arrêter, soit pour pousser le vélo, soit pour se retourner et éviter le sable qui nous pique les joues tellement il y a de vent. Pour finir on décide de couper à travers « champ » et de rejoindre plus rapidement le salar. Il n’y a pas de route mais on zigzague entre des mottes et maintenant on a le vent sur le côté et presque dans le dos. On arrive assez rapidement sur le salar de Coipasa et là c’est parti. Il y a un vent de fou, il fait froid, il y a encore de l’eau par endroit et le soleil commence à se coucher. On est au milieu du salar et il nous faut encore pédaler plusieurs kilomètres avant d’atteindre la terre ferme (sur une île). Du coup on est à fond et on arrive proche de l’île quand il fait nuit. On cherche un endroit à l’abri du vent mais il n’y en a pas sur la terre ferme. Alors on décide de planter la tente sur le salar mais bien au bord pour être protégés au maximum du vent. On monte le campement, on se change car on est mouillés et gelés puis on soupe et au lit.
une bonne route sableuse
embourbé dans la rivière
traversée du salar de Coipasa
Après une bonne nuit de sommeil on se lève avec le soleil. On déjeune du coup au chaud puis on s’en va. On est gonflé à bloc après la journée de fou qu’on a vécu hier. On roule super bien sur le salar et on arrive rapidement à Coipasa, petit village perdu sur une île au milieu du salar. On achète à boire et au moment de repartir on voit un cycliste qui débarque. C’est un allemand avec qui on discute pendant plus d’une heure. On repart juste avant midi. On roule quelques kilomètres puis on s’arrête pour dîner. On mange debout car il y a 5cm d’eau sur le salar. Puis on repart et on arrive en milieu d’après-midi à Sabaya. On trouve un endroit pour laver nos vélos ( un canal pollué, rempli de sacs plastiques et de pampers) car ils ont mauvaise mine puis on trouve un endroit pour la nuit. On décide de faire une pause d’un jour avant de repartir direction le Sayama sur des routes non goudronnées.
salar de Coipasa
Gary tout propre
Lavage des vélos
Résumé du jour de pause : réparage de matelas, lessive à la main, rédaction du journal de bord, couture et … rencontre de 6 cyclistes francophones d’un coup ! non ce n’est pas une blague. Un groupe de 4 garçons qui voyagent avec un cinéma (l’électricité des projections est fournie par une génératrice à pédales embarquée sur un de leurs vélos) et s’arrêtent dans des villages pour faire des projections-débats sur le thème des services écologiques. (Pour plus d’informations www.cinecyclo.com/fr/ctp/) et un couple de français, Sandra et Olivier, avec qui on voyagera jusqu’à la Paz en tout cas.
la bande au complet