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Sabaya -> La Paz

22.04.2017-30.04.2017

Ce matin on déjeune encore tous ensemble puis Olivier et Sandra décident de venir avec nous. On quitte les « cyclocinés » et on commence par 4km de goudron avant de laisser la route asphaltée pour un long moment. Les premiers kilomètres de terre sont bons puis la route commence à être ondulée, c’est « tape-cul » mais correct. On s’arrête sur la place d’un village à l’ombre pour dîner puis on repart sur la même route. Au bout d’un moment on doit changer de route et là ça devient très sableux. Du coup on doit souvent pousser sur quelques mètres. Heureusement c’est la fin de journée et après une dernière montée on atteint le village de Villa Tunari. On demande aux villageois où on peut planter nos tentes et on nous propose une chambre avec 2 lits pour les 4. C’est parfait. On discute de la route à prendre avec notre hôte puis on soupe et on va se coucher. On est tous bien fatigués de ces 50km.

début de route non goudronnée

2 lamas curieux

le sayama

Le lendemain on se lève sans vent. On déjeune au soleil, on discute encore quelques minutes avec l’homme qui nous a hébergé puis on s’en va. Le début du chemin est pas mal quoique encore « tape-cul ». Il y a une petite montée pour bien nous chauffer les cuisses puis c’est plat. Du coup on avance bien jusqu’au dîner puis ça se corse car on retrouve des zones sableuses. On traverse un village alors on profite pour demander notre chemin pour la suite. Une femme nous conseille de continuer tout droit après un pont. Elle nous dit de ne surtout pas prendre la route qui part sur la droite car il y a beaucoup de sable. On suit ses conseils et on s’engage sur la route qui va tout droit. Après à peine 10 mètres on doit tous les 4 descendre du vélo pour pousser car c’est sableux à mourir. On continue quelques minutes puis on décide de faire demi-tour car ça n’est pas possible. On revient vers le pont et on prend la route qu’il ne fallait surtout pas prendre selon notre informatrice. Elle a l’air meilleure au premier abord mais ce n’est qu’une illusion. Après une centaine de mètres c’est la même chose que de l’autre côté. Une tonne de sable nous contraint à pousser les vélos. Et pour couronner le tout le vent s’est levé. On fait une pause biscuit et on décide de s’arrêter là pour aujourd’hui car il y a 3 baraques en face de nous qui pourraient nous protéger du vent. On fait le tour du propriétaire et on se pose là. On croise un homme à moto à qui on demande s’il est possible de planter les tentes là et à qui on demande comment est le chemin pour la suite. Il nous dit qu’il n’y a aucun problème pour les tentes et que le chemin est encore sableux jusqu’à un coude et après c’est mieux. On prend cette information avec des pincettes car on a souvent eu des mauvaises surprises mais on espère qu’il a raison. On monte donc le camp et on ne tarde pas à se mettre dans les sacs de couchage car on se les caille ce soir.

notre campement

coucher de soleil

funny photo

Après une bonne nuit de sommeil on repart en forme. Le motard avait raison, youpie ! En effet après quelques centaines de mètres à alterner entre pédalage et poussage on arrive au coude et il y a moins de sable. A midi on a déjà fait la moitié du parcours. Quand on repart le vent s’est levé et il va devenir de plus en plus fort dans l’après-midi et nous être évidemment défavorable. Mais bon il faut avancer car on veut absolument atteindre le village de Tambo Quemado (à la frontière bolivio-chilienne). C’est dur cet après-midi entre vent, froid, montée et sable mais heureusement on est 4 et ça aide énormément. On arrive en fin de journée dans le village et on cherche un logement pour la nuit. Après avoir fait plusieurs hostel on en trouve enfin un. On se pose et on va souper pour se réchauffer car il ne fait vraiment pas chaud dehors, ni dedans en fait. On soupe avec les doudounes et les gants ! Puis c’est direction le pieu ! Demain si tout va bien on atteint Sayama (un village au pied du volcan du même nom dans le parc national du même nom !) et on fait une pause d’un jour.

sur la route pour Tambo Quemado

Aujourd’hui c’est une petite étape. On va rouler 23km dont une dizaine sur une route goudronnée. Du coup on prend le temps de déjeuner tranquillement avant de se lancer sur la chaussée. On arrive pour midi dans le village de Sayama et on se met à la recherche d’un logement pour la nuit. On trouve rapidement une chambre de 3 lits pour les 4. Olivier et Sandra veulent bien dormir dans le même lit. Du coup on s’installe là. On dîne tard, on prend une bonne douche chaude, un thé puis on papote et sans se rendre compte c’est déjà l’heure du souper. Quel plaisir de pouvoir discuter avec d’autres personnes et surtout d’autres cyclistes (bon des français mais personne n’est parfait ! lol)

Résumé du jour de pause : lessive, entretien du réchaud, visite du village, dîner, choix de l’itinéraire pour la suite, course, rédaction du journal de bord, tea time, souper et surtout bons rires !

maison traditionnelle

un petit coin du village de Sayama

Pour cette journée de reprise on a décidé de ne pas faire trop de kilomètres. Du coup on ne se presse pas et on part tranquillement. On a prévu d’aller se baigner dans des sources d’eau chaude qui ne sont pas loin du village. On galère un peu à les trouver car le bassin est « dissimulé » au milieu d’un champ où les lamas broutent. Mais quel bonheur quand on les trouve. On est seuls au monde face au volcan Sayama et l’eau est juste à la bonne température ! On profite vraiment un maximum, on dîne encore là puis on se remet en route direction la Laguna Wañaquta. On pensait camper là mais il y a à nouveau du vent et pas d’endroit stratégique où planter nos tentes alors on roule encore jusqu’à Tomarapi, petit village très charmant avec la plus vieille église de Bolivie (soi-disant). On nous autorise à camper où on veut, alors on choisit de se mettre à l’abri du vent derrière un bâtiment et face à l’est pour avoir le soleil sur nos tentes demain matin. On monte notre campement puis on soupe car il arrive déjà 18h30 et le soleil se couche. Il fait bien frais alors on rentre rapidement dans les tentes. On rigole car il est seulement 19h08 et on est déjà les 4 au lit !

superbe route

source d'eau chaude naturelle au pied du Sayama

le Sayama

Tomarapi

Ce matin le soleil tape sur la tente et on déjeune à l’abri du vent. Sandra et Céline filent chercher de l’eau puis c’est parti. On commence par une légère descente puis ça remonte de l’autre côté et s’est ensuite légèrement vallonné. On s’arrête faire une pause biscuit (instaurée par Olivier) dans un petit hameau puis on continue notre route. Et après une demi-heure on se rend compte qu’on n’a pas pris le chemin qu’on voulait. Aucune importance on arrivera grâce à cette erreur plus vite sur le goudron ! d’ailleurs on quitte définitivement le ripio jusqu’à La Paz. On s’arrête pour dîner puis on repart et là c’est la fiesta. On attaque une super descente et on traverse des décors qui font penser au nord de l’Argentine avec des « cirques » et de belles roches colorées. En fin de journée on se tape de petites montées et on décide de s’arrêter là pour la nuit. Sandra trouve un super endroit plat à l’abri des regards et de la route. On campera ici.

petite église de Ojsani

parking à vélos

Cette nuit il a plu quelques gouttes vers 4h30 et on se réveille avec un ciel menaçant mais sans plus. On déjeune, plie notre campement et on se met en route. La route aujourd’hui est vraiment vallonnée. Il y a de belles descentes et droit derrière de belles montées. Si bien qu’à midi on est déjà fatigués. On s’arrête au sommet d’une montée à côté d’une maison pour dîner. Et au milieu du dîner un orage éclate avec une bonne pluie. Du coup on ressort nos habits de pluie qui sont évidemment tout au fond d’une sacoche car c’est la saison sèche maintenant ici. On s’habille et on commence notre descente. Il fait très froid et les camions ne sont pas très coopératifs ! on se prend des grosses flaques dans la tronche ! on continue de rouler et ça se calme petit à petit. On roule encore quelques kilomètres puis on s’arrête à nouveau pour enlever nos vêtements de pluie. Il semblerait qu’on ait fait la dernière grosse montée et qu’à partir de maintenant c’est de la descente et du plat jusqu’à Patacamaya. On a fait 84km aujourd’hui et on est contents de se poser dans un hostel. On prend une bonne douche chaude et on part à la recherche d’un cyber café. Cela fait 2 semaines qu’on n’a pas pu donner de nouvelles à nos familles et on suppose qu’elles commencent à s’inquiéter. Il a recommencé à pleuvoir et après avoir fait 18 aller-retours on trouve enfin un ordinateur, mais il est utilisé par un jeune homme. On va souper puis on revient dans le « cyber café » et on peut enfin utiliser internet. On rassure nos familles puis on rentre se coucher. On a pris la décision d’aller demain jusqu’à la Paz. Il nous reste donc une centaine de kilomètres à parcourir. Il faut qu’on soit en forme.

C’est évidemment toujours la nuit précédant une longue journée qu’on dort le moins bien. Cette nuit vers 4h30 du matin on est réveillés par des cris de femme. Il y a 2 femmes qui se chamaillent dans la cour intérieure de notre hostel. Olivier sort de sa chambre après un moment pour crier d’arrêter mais ça ne change rien. Du coup on attend que ça passe, mais on ne dort plus bien. On attaque donc cette journée en étant très en forme ! On sort rapidement de la ville et aujourd’hui on va rouler presque toute la journée sur l’autoroute. Heureusement il y a une très large bande « d’arrêt d’urgence » et on se sent en sécurité. On roule vite si bien qu’à midi on a déjà fait plus de 50km. On s’arrête pour manger et on voit à nouveau des nuages menaçants. On repart et on s’arrête rapidement pour mettre nos habits de pluie. Et oui, mieux vaut prévenir que guérir ! on a à peine fini de mettre nos habits qu’une pluie de grêle nous tombe dessus. On trouve un endroit à l’abri pour nous et nos vélos (on a ouvert le portail d’un pseudo garage), le propriétaire se voit forcer de nous autoriser à squatter son garage pour quelques minutes. On reste là 10min puis on repart car l’orage s’est calmé. On roule bien en faisant un peu plus de pause cet après-midi. On voit El Alto (ville qui surplombe La Paz) qui se rapproche lentement. Et finalement on y arrive. L’entrée dans El Alto se passe bien mais plus on se rapproche du centre plus il y a de véhicules et spécialement des mini-bus qui font office de taxi. Du coup ça devient sport, il faut regarder à droite, à gauche, derrière et parfois il faut taper sur la portière du chauffeur avec les mains ou les pieds pour qu’il voit qu’on existe. Quel stress ! On atteint finalement la route qui nous mènera au centre-ville de La Paz. Plusieurs kilomètres de descente pour 400m de dénivelé négatif. Il commence à faire nuit et il nous faut trouver un logement. Heureusement on trouve facilement une auberge de jeunesse qui peut nous accueillir nous et nos bicyclettes.

pluie ou pas pluie? That’s the question


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