26.12.2016 -> 02.01.2017
Après un bon repos au camping pour Noël aujourd’hui le 26 c’est la reprise. On quitte Coyhaique sur une route goudronnée, quelle chance. On sent qu’il y a eu du repos, on a les jambes en coton. Après quelques kilomètres, la route 7 tourne déjà sur la droite et on abandonne l’asphalte. La route côte bien mais les paysages qu’on traverse sont splendides. Arrivés au sommet c’est déjà l’heure de dîner. On ne s’attarde pas car on se les caille. Durant l’après-midi il fait meilleur mais il y a toujours du vent. Après 50km on commence à chercher un endroit pour dormir et on voit une maison avec un panneau camping. On s’arrête là pour aujourd’hui. Le propriétaire est très gentil et il a un fils avec qui on entame même un match de foot !
Le lendemain matin on sent le soleil sur la tente, est-ce possible ? oui le grand jaune est là et on déjeune face à lui. La route est toujours du ripio mais on trouve notre petite bande de roulement et on avance correctement. Puis il y a un croisement et on retrouve une route goudronnée. Ça s’annonce bien comme journée. Juste avant un village on croise un américain, Ross. Il voyage aussi à vélo depuis les USA. Puis on reprend notre route et le vent se lève, de face on ne le précise plus. Si on veut atteindre le camping prévu il nous faut faire 80km. En fin de journée on y arrive mais il est fermé pour risque de chute de pierres. Donc on continue en se disant qu’on va trouver un petit coin en bordure de route, mais rien et pour finir on atteint Villa Amenguel. Il n’y a pas de camping officiel mais une jeune femme ouvre son jardin pour les campeurs. C’est parfait pour nous.
Ce matin on démonte la tente en 2x car il a plu cette nuit, puis on prend le départ. Il ne fait pas froid mais il y a une fine pluie. On roule vite, on sait que le goudron ne va pas durer alors on profite. On dépasse un couple de hollandais sur la route puis on arrive à nouveau sur du gravier. Il recommence à pleuvoir comme il faut. La route grimpe sur 5km puis on a une belle descente avec des lacets. Quand on arrive au fond on fait une pause pour reprendre des forces et on repart. Cet après-midi on croise beaucoup de cyclistes, du coup on s’arrête souvent pour discuter et la journée passe vite. On trouve un charmant camping au bord de la mer pour y passer la nuit.
Aujourd’hui il fait beau et après quelques kilomètres il y a de nouveau du goudron, un tuc de dingue. On roule bien et on s’arrête à midi pour manger en face d’un lac. Pour la première fois on ne cracherait pas sur un coin d’ombre. Il fait chaud c’est super. On atteint la Junta notre objectif du jour en milieu d’après-midi. Et en fin de journée on rencontre au camping un couple dont le mari est octodurien et la femme est argentine. Ils nous donneront plein d’infos le lendemain matin sur la région de Santa Fe où ils vivent.
Après une nuit moyenne on se réveille un peu fatigué. Entre les chiens, les gens, les guitaristes et les coqs il n’est pas facile de fermer l’œil ;). On part tard du camping, on commence à prendre le rythme des sud-américains. On roule quelques kilomètres puis on se retrouve sur une route faite de gravier, de sable et de gros galets. Il est difficile d’avancer dans ce terrain meuble et escarpé. Mais heureusement ça ne dure pas et après 17km on est de nouveau sur du goudron. On s’arrête pour manger une morce et c’est reparti. On doit faire 70km si on veut atteindre Chaiten demain. On arrive à Villa Santa Lucia en fin de journée et là pareil c’est une femme qui ouvre son jardin pour les campeurs. On y retrouve des cyclistes déjà croisés dans nos étapes précédentes.
Aujourd’hui c’est samedi 31 décembre et si tout se passe bien on devrait atteindre Chaiten ce soir. Le temps est morose. On range notre campement et on dit au revoir aux autres cyclistes. On commence la journée par une montée asphaltée. Puis arrivés au sommet c’est à nouveau du gravier qui nous attend. On le savait car un américain croisé au camping nous l’avait dit. Comme il pleut à nouveau on ne descend pas vite, c’est plus prudent. Puis à la fin de la descente c’est à nouveau du goudron, quel bonheur. Dès qu’on voit une cabane d’arrêt de bus on s’arrête pour manger à l’abri de la pluie. Puis on repart plus ou moins requinqués. En début d’après-midi la pluie s’atténue puis stoppe. Elle laisse place au soleil. On arrive vers 17h00 au camping. Heureusement le supermarché est encore ouvert, on peut faire quelques achats pour les jours qui viennent car demain tout est fermé. Ce soir on passera Nouvel An au camping avec des chiliens, un argentin, une espagnole, un français, un italien, des américains et un couple d’ukrainiens.
Pour le premier jour de l’année 2017 on a prévu d’aller marcher pour voir le volcan Chaiten. Les ukrainiens nous y emmènent et on fait la marche ensemble. Arrivés au sommet on ne voit même pas le cratère tellement il y a du brouillard. Et oui aujourd’hui il fait encore mauvais ! enfin seulement jusqu’en début d’après-midi. Les ukrainiens nous ramènent au village puis on se quitte. Cet aprem c’est repos. Sieste et lecture sont au programme. On doit encore réserver des billets pour prendre le bateau direction Chiloé mais l’office n’ouvre que ce soir à 22h00 ! finalement ça sera à 22h15 et le prochain bateau est mardi du coup on passe encore un jour à Chaiten sous une pluie torrentielle.
les effets du vent patagonien sur la végétation
… retour sur le ripio après Coyhaique
Champ tapissé de couleur à la « campo »
Allée de lupin en fleur
Cuisine commune au camping « Arche de Noé »
Rencontre d’un américain « peace & love » en 2 roues
Petite ville de Villa Amengual
Un abri naturel contre la pluie
Glacier suspendu dans le « Parque Queulat »
… et oui c’est une victoire sur cette belle mais éprouvante Carretera
Vue sur le camping Las Toninas au bord de l’océan Pacifique
Arrivée à Puyuhuapi
La pluie continue au bord du Lago Yelcho
Dernière ligne droite avant Chaìten
Habitation isolée et bien en couleur
Le résultat des journées patagoniennes (Pluie et Soleil)
Gros brouillard au sommet du volcan Chaìten
Forêt carbonisée au pied du volcan Chaìten
Racine d’un arbre calciné
Forêt « tropicale » à la base du volcan