23.01.2017 -> 01.02.2017
Ces quelques jours à Pùcon ont fait du bien. On a pu regarder l’itinéraire pour la suite du voyage et on s’est rendu compte que la zone entre Pùcon et Talca n’est pas transcendante. Du coup on décide d’aller jusqu’à Temuco à vélo puis de prendre un bus ou un train direction Talca et la région des vins. On atteint Temuco assez facilement car la route est plate après Villarrica et on fait un bout d’autoroute (à nouveau mais avec péage cette fois-ci) avec le vent dans le dos. En arrivant on cherche le camping qui est indiqué sur la carte mais on ne le trouve pas. En fait c’est un hostel mais on nous propose un coin de terre (sur le parking) pour la nuit. On accepte l’offre et on passe la soirée à mettre à jour notre blog et à regarder les infos à la TV. On y apprend d’ailleurs qu’il y a des incendies conséquents à l’ouest de la région de Talca. A voir comment ça se passe pour la suite de notre voyage.
Le lendemain matin on se rend d’abord à la station de train puis à la station de bus pour voir qu’elle est la meilleure option pour atteindre Talca. La décision est vite prise. On prendra le bus car il y en a tous les jours contrairement aux trains. Le hic c’est qu’on doit démonter les vélos pour les mettre dans le bus. Donc on passe les heures avant le départ à chercher des plastiques pour emballer les vélos et à démonter les vélos. Puis c’est l’heure du départ. On en a pour 6h00 de bus environ. Le début du voyage se passe bien puis 2h00 avant d’atteindre Talca une fumée impressionnante commence à envahir la route. On ne voit plus à 10 mètres. On commence à s’inquiéter et on demande au « garçon de bus » si c’est pareil à Talca. Il nous répond par l’affirmative. On se dit que ça n’est pas possible de rouler dans cette fumée donc on demande si c’est possible de payer pour continuer le trajet plus au nord. On ne répond que le bus est complet jusqu’à Santiago. On devra trouver une autre solution. Arrivé à Talca c’est effectivement pareil. La fumée est épaisse. On demande s’il y a d’autres bus qui vont plus au nord encore ce soir (il est déjà 20h45) et on nous dirige vers une autre station de bus. Céline court poser la question et effectivement il y en a un qui part pour Curico à 21h00. Il est 20h52 et il nous faut encore transporter nos vélos emballés et nos sacoches à l’autre station de bus (bon ça va elle est à 2 rues, mais avec les bagages ça n’est pas évident !!). On y arrive juste et c’est bon on embarque pour Curico qui est au nord de Talca (1h00 de bus). On nous dit que là c’est bon il n’y a plus de fumée. Donc on arrive finalement au terminal de Curico à 22h15, il nous faut encore monter les vélos et sortir de la ville car il n’y a pas de camping ici. On se dit qu’on fera du camping sauvage dans un champ ou sous un pont. On commence à rouler il est 23h00. On sort de la ville et on voit un pont, on se dit qu’on va tenter le coup. On commence à marcher sur le chemin qui mène sous le pont quand une meute de chiens sauvages nous aboie dessus. Apparemment on les dérange. Donc on fait demi-tour et on continue notre route. Le problème c’est que dans cette région tout est privatisé donc il y a des barrières partout. A minuit on voit un petit restaurant encore ouvert alors on s’arrête pour leur demander si c’est possible de dormir dans leur coin d’herbe. Les serveuses nous répondent que ça n’est pas possible ici mais qu’à moins d’1 km il y a une station-service et que là on peut camper. Il y a en plus de l’eau et des WC. Super, on roule jusque-là et on s’arrête. Il est passé minuit et on se dit que ça ne vaut pas la peine de monter la tente. On dormira à la belle étoile sur la fosse septique en béton qui se trouve derrière la station-service.
Grave erreur que d’avoir tenté de dormir sans la tente. Résultat : piqués de partout. Mais l’avantage c’est qu’on est vite debout (le soleil se lève tôt ici) et qu’on est vite loin (pas besoin de démonter la tente et de ranger les sacoches). On part donc vers 7h00, juste après qu’un jeune homme est arrivé pour ouvrir la station-service (il a l’air étonné mais sans plus). Il fait beau mais un peu brumeux, pas trop chaud, c’est idéal pour rouler. On roule quelques kilomètres sur une route plate puis une première montée nous réveille. On atteint après la descente un petit village où on déjeune. Puis requinqués on repart et là c’est à nouveau une belle montée qui nous attend. Heureusement on est récompensé par une belle descente. Puis on roule bien jusqu’à 12h30. On s’arrête dîner puis on repart. On a déjà fait 76km. On sent que ça va être une belle étape aujourd’hui. On continue de rouler et on traverse des vignobles. Ça nous fait penser à l’Italie. Puis ça recommence à être vallonné. On se rapproche de la côte pacifique. Là on traverse des paysages totalement différents. Ce sont des forêts ravagées par les flammes et la chaleur. Puis enfin on voit la côte et l’océan. On arrive à Bucalemo, mini station balnéaire. Il n’y a pas de camping inscrit sur la carte mais on demande quand même à une jeune fille s’il y en a un car on a fait 126km et on est fatigués. Elle nous dit qu’il y a un camping dans le village. Bonheur et joie, on s’y rend rapidement. En fait c’est plutôt un camping de jour pour les gens qui se rendent à la plage mais ça nous convient très bien. On dormira là ce soir, d’ailleurs on ne tarde pas à se coucher.
Le lendemain au lever il ne fait pas beau, c’est brumeux et humide. On déjeune et on reprend la route. On emprunte une route vallonnée qui va jusqu’à Cahul (village de bord d’océan). On dîne là, le soleil a pointé le bout de son nez. Puis on décide de faire une petite étape aujourd’hui et d’aller jusqu’à Pichilemu (à 40km de notre point de départ). On y arrive rapidement. On trouve un camping (cher mais tranquille), on fait les courses pour la suite du voyage et on profite de faire le blog car il y a une bonne connexion internet. La journée passe vite, il est déjà 23h00 quand on se couche. Demain c’est à nouveau une longue étape qui nous attend si on veut atteindre un camping noté sur la carte.
Aujourd’hui on part tard (on voulait savoir le résultat de l’Open d’Australie !) et après 2km seulement on attaque une montée qui se terminera à l’heure du dîner. On est les 2 fatigués aujourd’hui et Céline propose de s’arrêter plus vite que prévu s’il y a un camping. On reprend la route et on croise des champs de fraises aujourd’hui. On arrive enfin dans un village et on pose la question pour le camping mais on nous dit qu’il n’y en a pas dans le coin. Les plus proches sont vers la côte. Donc on continue notre route et finalement on arrive (après maints efforts sur une route en ripio) à Matanzas sur la côte. Il y a effectivement un camping mais c’est un camping de luxe qui nous coûtera un bras. Malheureusement c’est le seul et on est trop fatigués pour faire des remarques. On s’arrête là pour aujourd’hui.
Ce matin on profite encore de notre place de camping de luxe et on part il est presque midi. Aujourd’hui on quitte un moment la côte pour y revenir ce soir. Du coup c’est des montées et des descentes de colline qui nous attendent pendant tout le début de journée jusqu’à ce qu’on arrive à un axe principal. Là ça roule bien car c’est plat et on atteint vers 18h00 San Antonio. Il n’y a pas de camping non plus. Donc on sort de la ville et il y a des motels au bord de la route. On s’arrêtera dans un de ceux-ci pour la nuit. Le deal dans ces motels c’est « tu arrives à 19h00, tu repars à 7h00 le lendemain ».
Donc pas le choix, ce matin on se lève à 6h30 pour partir à 7h00. On commence par longer la côte sur plusieurs kilomètres puis on s’enfile dans les terres et là c’est reparti. Montées et descentes sont au programme. L’objectif du jour est d’atteindre Valparaiso. Une centaine de kilomètres nous sépare encore de cette ville magique. On roule, on roule, on roule puis enfin en fin de journée on atteint Valparaiso. On s’arrête dans une rue pour demander où il y a des logements mais on nous propose des chambres à des prix exorbitants. Donc pour finir on regarde sur internet et on réserve une charmante petite pension au centre-ville pour un prix très correct. On y arrive rapidement et on est très bien accueilli. On y restera 2 nuits. Demain c’est visite de Valparaiso sans les vélos !
volcan et lago Villarrica
Terminal de bus de Temuco
fosse septique de la station-service à la sortie de Curico
fontaine du casino de Santa Cruz
vignoble dans la région de Santa Cruz
forêt asséchée dans la région de Bucalemu (route I-72)
camping « muy lindo » de Bucalemu
forêt carbonisée sur la route 90
océan pacifique, vu depuis Matanzas
sur la route G-80-I à la sortie de Rapel
récompense au motel la piedra dura à San Antonio