Mendoza -> Cafayate

26.02.2017- 14.03.2017

Encore une journée passée à Mendoza et on repart avec nos bicyclettes. On est tout contents de les retrouver après 2 semaines de pause. On sort de la ville assez rapidement et on retrouve la Ruta 40. On roule la matinée puis on s’arrête dîner à l’ombre avant de repartir sous un soleil de plomb. Cet après-midi il est difficile de rouler à cause de la chaleur. On fait une 1ère pause à l’ombre puis on repart et c’est vraiment difficile donc on se met à la recherche d’un endroit pour dormir. Ici c’est la pampa on se dit que ça devrait être facile de planter la tente car il n’y a rien, mais c’est faux. Les bords de route sont remplis de plantes pleines d’épines et du coup il nous est impossible de camper là. Alors on remonte sur nos vélos et on roule encore un moment avant de trouver un mini village. On s’arrête à côté d’une école et on demande à une dame s’il est possible de dormir sur la pelouse. Elle nous dit qu’elle ne sait pas mais qu’on peut planter la tente devant sa maison. On accepte et du coup un tas de gamins débarquent pour nous voir monter la tente. Ce sont les enfants de cette dame et de sa sœur (ils sont 12 en tout). Après avoir monté la tente, « señor Gaby » (Gary) joue un moment au foot avec les gamins et une jeune fille nous apporte des « zapatillas », sorte de galette de maïs. Puis pour le dessert on a droit à de magnifiques grappes de raisins. Une fois le soleil couché on ne tarde pas à rentrer dans la tente car on se fait bouffer par les moustiques, mais ça nous convient, on a quand même roulé 106km aujourd’hui.

Aujourd’hui on est debout à 7h30, on déjeune puis on s’en va. Le vent est déjà levé et il nous est défavorable. On roule bien la matinée et après le dîner on fait une sieste à l’ombre car il fait très chaud. Il ne nous reste théoriquement que 25km avant d’arriver à San Juan. Du coup on y arrive vers 16h00 et on se rend dans un camping de la ville. Ils nous disent que c’est seulement un camping de jour et qu’on ne peut pas camper là pour la nuit mais il nous indique un autre camping où il est peut-être possible de passer la nuit. On s’y rend mais c’est pareil. On en fait encore 2 mais on reçoit toujours la même réponse. Pour finir on sort de San Juan et on roule encore un moment avant de trouver un camping qui veuille bien nous accueillir pour la nuit. Pour finir on aura fait 101km !

Ce matin on se rend dans un petit village pour y chercher de l’eau car il n’y avait pas d’eau potable au camping. On en profite pour faire des achats de nourriture et on repart avec 14L d’eau mais ce n’est pas assez pour notre périple. On continue notre chemin car on a vu sur la carte qu’il y a une route qui passe près d’un lac puis qui rejoint la Ruta 40 et en plus il y a un poste de police donc il devrait y avoir de l’eau. On y arrive assez rapidement et en fait le poste de police c’est une roulotte donc pas d’eau. En plus ils nous disent que la route qu’on veut emprunter n’est pas praticable et qu’il faut retourner à San Juan pour prendre la Ruta 40 à cet endroit. Mais après une demi-heure de discussion juste avant qu’on reparte le policier téléphone à une connaissance et il rectifie ces propos. On peut passer avec les vélos mais c’est du ripio. Du coup on continue notre chemin direction le lac pour remplir notre vache à eau puis on prend la route en ripio. Après 200m Gary crève. On décide de dîner là après avoir réparé la crevaison. Puis on repart et le ripio n’est vraiment pas évident. On met 3h30 pour faire 20km ! Enfin on retrouve la ruta 40 et on roule jusqu’à un parador. On s’arrête là pour boire quelque chose de frais et en fait on peut camper ici pour la nuit, c’est tip top. En plus ça tombe bien qu’on s’arrête car Gary a de nouveau crevé.

Après une nuit moyenne car très chaude on part direction San José de Jachal. On continue de rouler sur cette fameuse Ruta 40. Aujourd’hui on a la chance d’avoir le vent avec nous. Du coup on roule vite et on arrive en milieu d’après-midi au camping municipal de San José. Là c’est piscine au programme car il fait très chaud. On décide de rester 2 jours ici. Demain on pourra faire le programme de la suite et acheter des provisions.

Après une soirée passée avec un couple d’allemand on reprend la Ruta 40 puis la Ruta 150 direction le parc d’Ischigalasto. C’est une route neuve et il est très agréable de rouler là. On arrive vers 16h00 à l’entrée du site et on demande s’il est possible de camper à côté des locaux mais on nous dit que ça n’est pas autorisé et qu’il y a un camping à 37km. On continue la route et après 6km on s’arrête derrière une montée à l’abri des regards. On campera là cette nuit. Demain c’est 900m de dénivelé qui nous attendent pour rejoindre le parc.

Ce matin on attaque directement avec la montée mais sur une belle route toute neuve avec des virages et une pente progressive. Puis on arrive sur un plateau à 1400m, ça roule bien et on atteint le parc à 12h30. On pose nos affaires au camping et on dîne. Il y a une excursion qui part à 13h30 mais on ne peut pas la faire à vélo du coup on doit trouver une bonne âme qui veuille bien nous prendre dans sa voiture pour faire le circuit. Alors un peu avant 13h30 on attend devant l’office et on demande aux gens s’ils ont de la place pour nous prendre. Un couple d’argentin nous accueille avec plaisir dans leur voiture. Du coup c’est parti pour 4h00 d’excursion. Cela nous permet de pratiquer notre espagnol et le couple est super ! On traverse des paysages incroyables et très différents d’un endroit à un autre. c'est un parc où ils ont retrouvé des ossements de dinosaures. En fin d’après-midi on revient à la case départ. On quitte nos hôtes et on retourne au camping où on monte la tente et prépare le souper. A côté de nous il y a un jeune français en voyage et ses parents qui sont venus lui rendre visite. Ils nous proposent un verre et on passe le début de soirée avec eux. Puis on va se coucher car demain c’est un autre parc qui nous attend, le parc de Talampaya.

Aujourd’hui au réveil le temps est couvert et c’est à se demander s’il va pleuvoir car les nuages sont bien foncés. On a 80km à faire avant d’atteindre le parc de Talampaya. On démarre avec un léger vent de face mais qui n’est pas dérangeant. Sur la route on croise ce matin un tas d’animaux différents, du renard au rat de campagne en n’oubliant pas évidemment les guanacos. A midi on dîne au soleil car les nuages se sont envolés. Et on arrive au parc à 14h30. Et on a de la chance car il y a une excursion qui démarre à cette heure-ci. On pose nos vélos un peu dans le stress et on grimpe dans le bus. Ici on traverse un canyon d’une beauté exceptionnelle. Les couleurs sont simplement magiques et ça n’a rien à voir avec le 1er parc. Durant l’excursion on a même droit à un apéro, torrontès (vin blanc typique de la région de Cafayate) et chips, magique ! En fin d’après-midi on est de retour à l’entrée du parc. On peut camper là pour la nuit.

Ce mardi on repart pour se rapprocher de plus en plus de Salta. On se renseigne sur la route à prendre car on a possibilité de couper sur une route provinciale pour nous éviter 40km mais la question est de savoir comment est ce chemin. On nous dit que c’est du ripio mais bien entretenu. On démarre en ne sachant pas vraiment que faire, on se dit qu’on regardera l’état de la route quand on y sera. On y arrive rapidement et on nous reconfirme que c’est une route en « bon état ». Du coup on choisit de passer par là. Le ripio est moyen par endroit mais dans l’ensemble ça va. Après 20km on rejoint la Ruta 40 qui est goudronnée. On dîne au bord de la route et on repart. Le vent s’est levé et la route monte légèrement au début puis de plus en plus et en fin d’après-midi on atteint un petit col à 2040m. les paysages qu’on a traversé cet après-midi sont dingues et d’un rouge vif incroyable. Après le col on commence à redescendre et la fatigue se fait sentir. On s’arrête au bord de la route à côté d’un culte où il y a des tables pour manger. On soupe puis on décide de camper dans les environs à l’abri des regards.

Après une super nuit très tranquille on se lève en forme. Ce matin on attaque notre périple par 25km de descente. Puis arrivé au premier grand village il y a une piste cyclable jusqu’à l’entrée de Chilecito. On arrive dans cette ville vers 11h00. Il nous faut faire les courses pour la suite du voyage. On trouve un supermarché puis à midi on peut dîner sur la place centrale sur un banc à l’ombre des arbres. On est tellement bien qu’on y reste 2h00 et quand il faut repartir il fait une chaleur étouffante. On se remet en selle et là on roule jusqu’à un pont à une vingtaine de kilomètres en dehors de la ville. On s’arrête là pour aujourd’hui. On pose nos affaires à côté d’un arrêt de bus et on attend que le soleil se couche pour monter la tente.

Aujourd’hui on repart avec la tête dans le … il a fait tellement chaud durant la nuit qu’il était difficile de dormir. On démarre heureusement la journée avec une légère descente puis toute la journée on aura une route vallonnée mais avec cette fois-ci le vent dans le dos ! on débarque en milieu d’après-midi à Salicas, petit village où il y a un camping. Le propriétaire du camping fait évidemment la sieste quand on arrive et on attend un moment devant la porte avant qu’un ouvrier du chantier d’à côté vienne le réveiller en nous voyant attendre. Le propriétaire est un bon « peace and love » et ça se ressent dans le camping. Il y a des animaux en liberté partout, les murs sont peints de plein de couleurs différentes, enfin bref on se sent bien là et on décide de faire un jour de pause ici.

Après un jour de pause à Salicas c’est reparti pour un tour direction Cafayate. On roule super bien et on se dit qu’on commence à avoir vraiment la frite c’est super de pouvoir rouler quand c’est comme ça. On arrive vers 15h30 au camping de Londres et on prend le temps de lire et de se poser. C’est samedi et on est au camping municipal du coup il y a plein de monde avec le musique à fond mais heureusement ils s’en vont vers 22h00 et on passe une nuit plus ou moins tranquille.

Ce matin quand on démarre il y a quelques gouttes de pluie mais ça ne dure pas et après 10min de route c’est déjà terminé. Après un arrêt pour faire des courses on reprend la route et là on commence à rouler sur une route légèrement pentue dans un très joli décor puis on retrouve de la pampa. En fin de journée on s’arrête sur le bord de la route à l’abri des regards. Finalement on prend goût au camping sauvage, on y dort mieux.

Aujourd’hui on part avec le beau temps mais le vent de face sur une montée de 300m avant d’arriver à nouveau sur un plateau. La route est super et il n’y a pas un chat, par contre une flopée d’ânes sauvages. Après dîner le vent souffle encore plus fort et il faut se mettre dans sa bulle pour faire abstraction du bruit. C’est musique dans les oreilles et du coup ça va mieux. On s’arrête à un premier camping dans un petit village mais il n’y a pas d’infrastructure à part des tables alors on décide de faire 13km de plus et on arrive à Santa Maria dans un camping sympa avec douche chaude et Wcs. Demain si tout va bien c’est Cafayate et ses vins qui nous tendent les bras.

Effectivement ce mardi on arrive à Cafayate en début d’après-midi après avoir bien roulé sur du ripio un moment avant de rejoindre la Ruta 40 à nouveau. On s’installe au camping municipal et on décide d’à nouveau faire un jour de pause. Nos fesses en ont besoin. Durant ce jour de pause ça sera, courses, bonne bouffe et rédaction du carnet de voyage. Demain on repart direction Salta en passant par la Quebrada de Los Conchas. On se réjouit des paysages qu’on va croiser !