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Salta -> San Pedro de Atacama

20.03.2017 - 31.03.2017

Aujourd’hui on quitte Salta sous une fine pluie. La sortie des villes est toujours un peu tendue mais tout se passe bien. La rigolade est terminée car on entame notre montée vers le Paso de Sico qui marque la frontière entre l’Argentine et le Chili. Quand on s’arrête pour dîner dans un petit village le soleil s’est levé et on repart tout motivé. Au moment de quitter ce village on retrouve ce bon vieux ripio. On avance pas mal malgré l’état de la route. Le temps se gâte à nouveau et on a même le droit à quelques gouttes de pluie. A notre grande surprise on retrouve du goudron après 20km. On roule encore un moment puis on décide de s’arrêter pour la nuit. On trouve un bel endroit pour la nuit dans un mini canyon loin de la route principale.

Ce matin on déjeune dans un sacré décor et quand on prend la route c’est encore plus beau. On s’arrête très souvent pour faire des photos si bien qu’au bout d’un moment on se dit que ça suffit sinon on n’avancera pas. Après dîner on s’arrête dans un hameau pour demander de l’eau puis c’est reparti. Jusqu’ici la pente avait été très progressive mais maintenant ça commence à vraiment côter. Céline commence à fatiguer, que faire ? des français rencontrés à Salta nous ont donné un sachet de feuilles de coca car ils n’en avaient plus l’utilité. Parfait on teste les feuilles et on repart de plus belle. Est-ce placebo ou non ? peu importe du moment qu’on avance ! On s’arrêtera finalement au sommet d’une pente pour y passer la nuit. On est maintenant à 3656m.

Après une nuit difficile (sûrement due à l’altitude) on se lève et on remarque que ça a gelé durant la nuit. Heureusement dès que le soleil se pointe il fait nettement meilleur. On attaque la journée par 12km de montée pour arriver à 4000m. On s’arrête faire des photos, tout va bien. Puis on entame la descente vers San Antonio de Los Cobres. On y arrive vers 13h30 et il nous faut faire des courses pour la suite du voyage. Et dans ce village il n’y a que des petits « boui-boui » qui ne prennent pas les cartes de crédit. Il ne nous reste que l’équivalent de 20.- pour 5 jours de nourriture et en plus il n’y a presque rien dans ce magasin alors on se rationne. On dîne ensuite devant ce magasin et un homme du village nous accoste pour faire un peu la causette du coup on en profite pour lui demander où on peut trouver de l’eau car il paraît que l’eau des rivières ici n’est pas potable. Et il a la gentillesse de nous remplir la vache à eau avec l’eau de chez lui. Céline commence sérieusement à avoir un bon mal de crâne alors on ne tarde pas et on reprend la route direction le Paso de Sico. En quittant San Antonio de Los Cobres on quitte aussi la route asphaltée. On roule encore 10km mais ça devient vraiment dur pour Céline alors on décide de s’arrêter et il y a des sources d’eau chaude pas loin. On s’y rend. Céline se pose là et Gary continue la route pour aller voir le viaduc de Polvorilla (il paraît qu’il a inspiré le viaduc qu’on voit dans le générique de Tintin). Après un dafalgan les maux de tête de Céline ne passent pas, du coup elle reprend des feuilles de coca et ça va mieux. Gary revient de sa promenade après 3h00 et on monte le camp pour la nuit. On a même le luxe de se laver à l’eau chaude de source. Juste avant il y avait une famille qui faisait la lessive. On se couche donc tout propres !

Ce matin on se lève et on se sent bien, on commence juste à être un peu limite avec l’eau. On se dit qu’on en trouvera sur la route. On démarre et après quelques kilomètres il y a une maison au bord de la route avec un vieux monsieur qui nous accoste accompagné d’un lama très intéressé par le sac de nourriture que Gary a sur le porte-bagage. On lui demande s’il a de l’eau potable mais il nous répond qu’il n’y en a pas ici mais plus bas. Par contre il nous demande si on a pas de l’argent à lui donner. On lui dit que non puis on continue notre route, accompagnés sur quelques mètres par le lama. Depuis ce moment-là la route commence vraiment à grimper si bien qu’on passe après dîner un col à 4560m. Les décors ici sont à couper le souffle mais c’est vrai que l’eau des rivières n’a pas l’air si potable que ça. On commence à se demander comment on va faire avec l’eau. En plus le vent s’est levé et on l’a dans la tronche. On continue notre route quand tout d’un coup un pick up s’arrête à notre hauteur et nous demande si on a assez d’eau. On leur dit que s’ils en ont on en veut bien et du coup ils nous remplissent nos bouteilles et la vache à eau car ils ont un bidon de flotte et ils pourront en racheter au prochain village. On les remercie chaleureusement et on continue notre route. Le ripio devient vraiment difficile avec plein de mini bosses et pour la tête s’est pas facile alors on décide de s’arrêter dans le premier endroit où on peut poser la tente. Les maux de tête ont recommencé alors Céline ne tarde pas à aller se coucher après le souper.

Aujourd’hui on espère atteindre la douane argentine. On démarre et on roule vraiment bien jusqu’à midi car on arrive à trouver une bande qui est correct sur la route. On s’arrête dîner face à un magnifique salar, le salar Rincon. Puis quand on repart c’est la cata. Il nous reste 37km jusqu’à la douane mais le ripio est tellement m… qu’il nous faudra tout l’après-midi pour atteindre la douane. Alors quand on y est on demande aux douaniers si on peut poser la tente ici pour la nuit. Ils nous disent de les suivre et nous emmène dans une mini maison avec tout le confort. Cuisine, chauffage, table à manger, dortoirs et douche chaude ! ils nous disent qu’on peut dormir là pour la nuit. Quelle récompense après cette journée difficile !

Après une bonne nuit passée au chaud on se lève et on commence à déjeuner quand tout à coup un douanier vient nous chercher pour faire la sortie de l’Argentine. Donc on laisse tout là et on le suit. On fait le premier tampon pour la sortie de pays mais on doit aussi faire l’entrée au Chili et là le douanier chilien n’est pas encore là. Alors on poireaute jusqu’à ce qu’il arrive puis s’ensuit tout un « mic-mac » pour faire les papiers des vélos. C’est seulement après 45min qu’on peut retourner finir de déjeuner. On démarre donc la journée à 10h30. On commence par de la montée pour atteindre enfin le Paso de Sico qui marque la frontière argentino-chilienne. Là surprise il y a du goudron sur 2km peut être puis de nouveau du ripio. On s’arrête dîner au bord de la route puis on repart, c’est encore de la montée. Puis on arrive dans une autre vallée. On fait un bout de descente puis il nous faut remonter en face. Là aussi il y a un mini bout de goudron juste avant le poste de douane chilien puis c’est à nouveau du ripio. On continue notre ascension et on roule sur des routes en construction. On croise beaucoup d’hommes qui travaillent et ils nous proposent de l’eau qu’on accepte volontiers. Quand on arrive au sommet de la route on pose les affaires pour la nuit derrière une bute à l’abri du vent. On dormira ce soir à 4563m.

Cette nuit il a vraiment fait froid car toutes les bouteilles d’eau ont gelé. On attend dans la tente que le soleil pointe le bout de son nez avant de sortir. On déjeune au soleil puis on démarre. C’est de la descente pour commencer puis du plat. On rencontre des allemands à vélo qui viennent dans l’autre sens alors on profite pour leur poser des questions sur la qualité de la route. Puis on s’arrête pour dîner de nouveau dans un décor incroyable. Il y a un salar, des montagnes, des volcans et des couleurs magnifiques. Après dîner c’est montée, ripio et vent de face au programme. Quand on arrive enfin au sommet de la dernière montée on est bien fatigué. On entame la descente et là on croit rêver mais non c’est vraiment du goudron que l’on voit au loin. On est trop contents et on continue de rouler là-dessus un moment avant de s’arrêter pour camper au milieu de la pampa tout proche d’alpagas.

Hier soir on a bien réfléchi et on a décidé d’aller jusqu’à San Pedro de Atacama aujourd’hui, ça veut dire 120km mais avec environ 40km de descente. On démarre la journée par une route vallonnée avant d’attaquer une première descente jusqu’au village de Socaire. Là on s’arrête pour acheter à manger car il ne nous reste rien mais pas de bol, il n’y a ni pain ni empanadas donc on en est réduit à acheter des chips et du thon avec un paquet de biscuits ! Bon on se dit qu’on se rattrapera ce soir avec une bonne parilla ! on continue avec de la descente avant d’arriver à nouveau sur une plaine. Là on voit le salar d’Atacama sur notre gauche. On va en fait le longer au loin avant de le traverser juste avant d’arriver à San Pedro. Le rythme qu’on a est super et on arrive dans ce village vers 17h00. On prend le temps de trouver un petit hostal et on se posera là pour 3 nuits.

Début de la route 51 en Ripio depuis Salta, cette vallée est également le passage du fameux train des nuages

En face, la nouvelle route asphaltée… mais pour le moment ce n’est pas pour nous

1er Campement à 2324m dans une rivière asséchée (la saison des grosses pluies est terminée)

Une des plus belle toilette publiques d’Amérique

Toujours sur la route 51 qui nous emmène du Côté du Chili

Les lacets d’un col qui va nous amener sur un plateau supérieur de l’Altiplano

Passage d’un col à plus de 4000m et derrière … c’est plat

Troupeau de Lama en liberté … mais pas sauvage

Route 51 qui nous conduit à San Antonio de los Cobres

San Antonio de los Cobres

Pour les nostalgiques : le pont qui a inspiré Hergé pour ces aventures de Tintin, ou tout simplement le viaduc la Polvorilla du train des nuages

Passage du col « Alto Chorrillo » 4560m

Lama qui broute dans une plaine verdoyante au milieu de ce climat désertique

De longues lignes droites en ripio … à n’en plus finir

Salar del Rincon à la frontière Argentine – Chili

Tornade sur l’altiplano, on a dû la laisser traverser la route avant de s’engager … respect oblige

Vue depuis notre campement à 4563m

Laguna Tuyajto

Vu sur la « Piedras Rojas » de « Aguas Calientes »

Derniers campement avant San Pedro de Atacama

Passage du Tropique du Capricorne


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