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La Paz-Cusco

17.05.2017 – 28.05.2017

Aujourd’hui c’est jour de reprise. On quitte la « casa de ciclista » à 6, Alex et Irène les coréens, Sandra, Olivier et nous. On décide de prendre les télécabines pour rejoindre El Alto et ne pas se taper les 400m de dénivelé en montée. Quand on arrive pour charger nos vélos dans la cabine, les agents de sécurité ne veulent d’abord pas nous ouvrir la porte « handicapé » mais en voyant le cirque qu’on fait pour passer avec les vélos ils finissent pas nous laisser passer mais on doit prendre les escaliers pour atteindre les cabines. On arrive enfin à El Alto et c’est l’heure des au revoir. On se quitte, Irène et Alex partent vers le sud et nous on continue au nord vers le Pérou. On met un bon moment pour sortir de la ville d’El Alto puis on se retrouve sur une sorte d’autoroute. On roule jusqu’à midi puis on s’arrête pour manger. On croise deux cyclistes qui viennent en sens inverse. On discute un moment puis on reprend notre route. On commence à voir au loin un bras du fameux lac Titicaca. On continue de rouler et on arrive enfin au bord du lac. C’est la fin d’après-midi et on commence à chercher un endroit pour dormir. On arrive dans un village où il y a une seule hospedaje qui laisse à désirer alors on décide de continuer notre route. On s’arrête ensuite proche d’un hôtel pour demander si on peut camper là mais le propriétaire nous demande un prix de fou donc on continue encore puis on tombe sur un paysan qui nous laisse volontiers camper dans son champ. C’est parfait, on a une vue magnifique sur le Lac Titicaca et on est tout seul !

Départ de la Casa de Ciclista (Olivier, Gary, Céline, Sandra, Alex, Irène)

On quitte la capitale 3600m en télécabine pour atteindre El Alto 4000m

Campement au bord du lac Titicaca

Ce matin on se lève avec le beau temps. On est en forme et on roule bien sur une route vallonnée avant d’attaquer une bonne montée et une belle descente vers un port. Là on rencontre 3 cyclistes, deux hollandais et un chilien. On prend tous ensemble un traversier et on décide de s’arrêter de l’autre côté du lac pour manger une truite. On continue notre route l’après-midi tous ensemble. La route est belle mais elle ne fait que grimper. On n’était pas préparés psychologiquement à un tel dénivelé du coup c’est dur. On continue de rouler avec un vent de face et on atteint le sommet en fin d’après-midi. Le soleil commence à se coucher quand on entame une belle descente vers Copacabana, dernière « grande ville » avant le Pérou. On trouve un hôtel sympa pour la nuit. Demain on quitte définitivement la Bolivie.

Paysan du lac Titicaca

Traversier

Arrivée sur Copacabana

Ce vendredi matin on fait un petit tour près du port de Copacabana avant de continuer notre route. Quand on arrive à la sortie de la ville il y a un barrage d’ordure au milieu de la route. Heureusement avec nos vélos on peut passer. On s’arrête 5min pour demander ce qui se passe. Les villageois qui habitent sur les hauteurs de Copacabana protestent car ils en ont marre que les gens de la ville amènent les ordures sur leurs terres. Une fois le barrage passé on roule vite jusqu’à la frontière bolivio-péruvienne. On passe rapidement les contrôles et on se retrouve au Pérou. On a changé d’heure, il est maintenant 10h30. On roule encore jusqu’à la première ville que l’on voit et on s’arrête pour manger car nos estomacs sont restés à l’heure bolivienne (il est bientôt midi pour eux !) Après avoir mangé une bonne truite (eh oui on profite au bord du lac Titicaca) on est d’attaque pour la suite. On retrouve nos hollandais et notre chilien qu’on avait quitté pour manger. On pédale ensemble jusqu’en milieu d’après-midi puis eux continuent alors que nous on fait une petite pause. On longe le lac Titicaca et c’est très joli. En fin de journée on arrive à Juli et on se dirige au bord du lac pour trouver un bel endroit pour planter notre tente. En arrivant sur la plage il y a les hollandais et le chilien qui sont déjà là. On les rejoint. On peut planter notre tente sur la pelouse d’un hôtel face au lac. Le propriétaire est très sympathique et nous met à disposition de l’eau et des Wc. C’est le grand luxe ! on s’installe et on commence à cuisiner encore plus vite qu’en Bolivie car le soleil se couche maintenant à 17h30. A 18h15 on est tous au lit !

Barrage fait d ordures

Bord du lac Titicaca

Aujourd’hui on part avant les hollandais et on attaque sur du ripio pendant 1,5km avant de rejoindre la route principale goudronnée. Il y a pas mal de trafic et le vent de face s’est déjà levé. On s’arrête prendre des photos et les hollandais nous dépassent. On poursuit notre périple sur une route vallonnée et on quitte légèrement le lac. On s’arrête dans un marché pour faire des courses puis on continue quelques kilomètres avant de stopper pour manger dans le même village que les hollandais. Eux s’en vont rapidement et nous on est rejoint par un mendiant qui nous demande à manger. On lui donne gentiment une tomate, puis un bout de pain avec de la moutarde puis des biscuits. Pour finir il nous réclame de l’argent. On lui dit gentiment non puis on se dépêche de reprendre la route. En fin d’après-midi on commence à fatiguer alors on se met à la recherche d’un endroit pour dormir. On n’est qu’à 15km de Puno, une grande ville, mais ça suffit pour aujourd’hui. On voit sur notre droite un champ avec des maisons et Sandra et Céline s’avancent pour aller demander l’hospitalité. Alberto, le monsieur qui les reçoit leur propose un bout de terrain… chez son voisin ! Il nous dit qu’il n’y a pas de problème. Pour nous ça nous va au bord du lac Titicaca et on s’installe là pour la nuit.

Campement chez le voisin d’Alberto

Après avoir dit au revoir à Alberto et son frère on part direction Puno. On arrive rapidement dans la ville, il y a beaucoup de trafic mais on s’en sort plutôt bien avec Sandra comme guide. Au moment de sortir de la ville on croise deux cyclistes belges, Miguel et Marie, qui vont dans la même direction que nous. Ils avaient prévu de prendre des petites routes en piste mais ils changent leur plan et décident de rouler avec nous. Ce matin c’est le top car juste après Puno on entame une belle descente puis on se retrouve sur une autoroute en construction donc on a toute la place pour nous ! le seul hic c’est ce vent de face qui ne nous lâche pas depuis qu’on est parti de La Paz. On arrive pour le dîner à Juliaca, notre objectif du jour. On prend du coup le temps de se poser pour dîner et on trouvera dans l’après-midi un hostel pour y passer la nuit.

Ce matin on déjeune tous dans la chambre des belges avant de partir. On passe faire des courses et on pense sortir rapidement de cette horrible ville mais voilà qu’on fait fausse route et qu’on doit revenir en arrière sur 2km environ. On est bientôt au bout de nos peines quand Olivier a un problème avec son dérailleur et Sandra fait une chute à cause d’un chien ! décidément cette journée commence bien ! pour finir tout se passe bien jusqu’au dîner. On s’arrête dans un champ pour manger puis on reprend la route. Les nuages menacent et le vent est de plus en plus fort. On décide de s’arrêter dans le prochain village, Pucara. On a à peine le temps de poser nos affaires dans les chambres de l’hostel qu’un gros orage éclate. Il pleut des cordes et on est content d’être au sec. On fait un petit apéro au pisco-coca avant d’aller souper.

Après une bonne nuit de sommeil on repart sous les nuages mais à midi on a déjà fait 50km. On s’arrête manger un chicharron (plat typique) dans un village avant de repartir, toujours sous la menace des nuages. On avance vraiment vers le mauvais temps si bien que vers 15h00 on décide de chercher un endroit pour dormir. Il y a une place pas trop mal proche des voies de chemin de fer mais on y rencontre un gars bourré à vélo qui ne veut plus nous lâcher. Du coup Gary et Miguel essaient de le semer et cela nous permet de trouver une autre place encore mieux pour camper. Il y a des « box » avec des toits, du coup on peut cuisiner à l’abri car il s’est mis à pleuvoir.

Cette nuit a été dure pour Céline, elle a attrapé une bonne gastro et a passé la nuit à faire des allers-retours entre la tente et le champ d’à côté. L’objectif du jour est donc d’atteindre Aguas Calientes à 35km de là mais avec un col à 4300m à passer. On démarre tout doucement la journée et ça va bien sur les 10 premiers kilomètres. Puis ça se gâte et Céline doit s’arrêter chaque 3km. Du coup Gary propose de mettre un élastique entre son vélo et celui de Céline pour l’aider dans la montée. Et ça fonctionne plutôt pas mal si bien qu’on sera avant midi à Aguas Calientes, sorte de « station thermale » perdue au milieu de la montagne. Céline profitera pour se reposer tandis que Gary et les autres se prélasseront dans les bains l’après-midi.

Passage du col a 4335m et ensuite descente sur Aguas Calientes et ses bains

Le lendemain ça va déjà mieux et Céline profite elle aussi des bains ce matin. Marie et Miguel ont décidé de partir plus tôt. Du coup on quitte le village en milieu de matinée et on fait 35km avant le dîner. On s’arrête manger sur la pelouse d’un restaurant fermé puis on continue notre route. Et là l’estomac de Céline se rebelle à nouveau. On roulera encore quelques kilomètres avant d’arriver aux ruines de Raqchi. On s’arrêtera là pour la nuit.

Ruines de Raqchi

Marché de couleurs des ruines de Raqchi

Ce matin avant de reprendre la route on file au mirador du village pour voir les ruines d’en haut. C’est magnifique. Puis on redescend chercher nos vélos chez notre hôte. Aujourd’hui c’est une petite étape car on veut faire un crochet par la « montagne arc-en-ciel » et on doit s’arrêter à Pitumarca qui n’est pas loin des ruines. On roule bien jusqu’à midi, on s’arrête manger puis il nous reste 7km avant le village de Pitumarca. On y arrive en début d’après-midi, on se met à la recherche d’une hospedaje. On la trouve et 15min plus tard il pleut ! heureusement ça ne dure pas longtemps et on peut en profiter pour aller se renseigner sur la marche de demain et faire les courses pour les dernières étapes avant Cusco. De retour à l’hostel on sait qu’on devra partir à 3h00 du matin avec le bus des locaux et qu’il y aura assez de bus de touristes pour rentrer en début d’après-midi. Dans l’hostel où on est ils font de l’élevage de cochon d’Inde pour les manger. En espagnol ça se dit « cuy » et ça se prononce « couille ». Du coup on en réserve un pour le lendemain quand on rentre de la marche et ils nous proposent de voir comment ils préparent les « cuy ». Ensuite c’est souper et au lit car on doit se lever tôt cette nuit.

Vue des ruines depuis le mirador

Vestige du pont de Checacupe

Cette nuit c’est debout à 2h30 pour prendre un minibus avec les locaux à 3h00. On démarre à l’heure et on s’arrête sur la route pour prendre encore des gens avec nous. Le minibus est plein et c’est l’aventure qui commence. Entre les locaux qui descendent du bus pour pousser quand ça patine, un changement de roue, un gamin qui pisse par la fenêtre et un autre qui tombe du siège emmitouflé comme dans un sac à patate c’est animé ce matin. Heureusement qu’il fait nuit et qu’on ne voit pas sur quelle route on roule car on prendrait peur ! Du coup on arrive à 5h00 au départ de la marche mais les locaux nous disent de rester encore dans le bus car il fait vraiment trop froid dehors. On attend d’y voir un peu plus clair et vers 5h40 on sort du bus. On se dirige vers l’entrée du parc et on déjeune à cet endroit. On voit le soleil qui commence à apparaitre sur les montagnes. On entame notre marche encore à l’ombre mais on atteint vite la partie ensoleillée du chemin. On est presque seuls et la montée est vraiment chouette. On prend bien notre temps et on atteint le sommet vers 8h45. On est seuls au sommet et c’est incroyable dans quel décor on se trouve. On fait plein de photo et quand d’autres personnes arrivent on leur laisse la place. En redescendant on prend un autre chemin et on voit une nuée de touristes qui montent à pied ou à cheval. C’est dingue, en discutant avec les locaux on apprend qu’il y a entre 500 et 600 personnes par jour qui viennent voir la montagne arc-en-ciel. Quand on arrive au fond il est 10h40 et on devra attendre 14h30 pour partir enfin avec un bus de touristes. En arrivant à l’hospedaje on nous sert notre « cuy » puis on fait un tour dans le village avant de préparer nos affaires pour demain. Encore 110km nous séparent de Cusco et on décide de partir tôt demain pour les avaler.

Chemin qui mène à la Rainbow Mountain

Rainbow Mountain

Aujourd’hui le réveil sonne à 5h30 et on part à 6h45. On atteint rapidement la route principale qui va à Cusco et là c’est le top. C’est de la descente et du plat. Du coup quand on fait notre première pause on a déjà fait 40km. Et ça sera comme ça jusqu’à midi où on s’arrête dans le village de Andahuayillas pour manger. Après dîner on attaque par une petite montée puis c’est à nouveau une descente puis un faux plat montant. On arrivera du coup en milieu d’après-midi à Cusco dans l’auberge où tous les cyclistes se retrouvent, la « Estrellita ».

Mur Inca à Cusco


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